« Toute mission est à 100% indépendante, dirigée par un observateur en chef qui a la pleine liberté de ses actions et de ses propos. Les appréciations formulées dans le rapport sont de la responsabilité des auteurs du rapport », explique la diplomate française. Avant de soutenir que la partie controversée « est une appréciation de l’auteur ». L’UE, pour sa part, ne remet pas en cause la légalité de ces nominations ni la compétence des personnes en question, « parce qu’il n’y a pas lieu de le faire ». Pour l’UE, dit-elle, le plus important, c’est le corpus des recommandations lesquelles ont été déjà discutées à l’époque avec les autorités, la partie malagasy, en 2018, et qui ont été « entérinées » et ont obtenu « une acceptation consensuelle de toutes le parties ». Elle insiste sur le fait que l’UE va aider à leur mise en œuvre.
Isabelle Delattre-Burger affirme par ailleurs attendre la version écrite du Plan émergence Madagascar avant de se prononcer sur le sujet. En effet, elle souligne que le sujet a été évoqué durant sa rencontre avec le Président de la République la semaine dernière et présenté aux principaux partenaires de Madagascar la semaine dernière à Iavoloha, mais dit ne pas avoir eu « le loisir de l’étudier en détail ». L’ambassadrice rappelle néanmoins que les priorités de l’UE inscrites dans son programme de coopération sont déjà largement alignées sur les priorités qui étaient déjà décidées dans les premières moutures du PEM. Elle estime qu’il y a une convergence entre les projets de l’UE et ceux qui s’inscrivent dans les priorités qui seront retrouvées dans le PEM. Le programme de coopération de l’UE, affirme-t-elle, a été discuté, à sa conception, avec les autorités, le Gouvernement et aussi avec d'autres acteurs comme le secteur privé ou la société civile. Pour rappel, il y a quelques semaines, la porte-parole du Président de la République Lova Hasinirina Ranoromaro a indiqué récemment que ce PEM sera présenté officiellement vers la fin du mois d’octobre prochain.
Recueillis par L.A.